Entraves de la trêve

Entraves de la trêve

C’était couru d’avance : laissez le gens libres de surveillance et ils en profitent pour s’agiter à la première occasion. Pendant que le billettiste se retranchait en des lieux hospitaliers, si l’on ose dire, l’UE et l’Oncle Sam en profitaient pour harceler la Russie, suspecte de vouloir phagocyter l’Ukraine entière après avoir rattaché la Crimée à son territoire. Alors que les Occidentaux rêvent d’annexer cette zone à l’Otan, pour parer à l’éventualité de la reconstitution d’une grande URSS. Le dossier pourri par excellence, puisqu’aucune des deux factions ne peut reculer au vu de l’enjeu. Ainsi, de sanctions en contre-sanctions, on en arrive à priver les Russes de nos excellents fruits et légumes d’été, de nos remarquables porcelets bretons et de tant de choses délicieuses dont nous partageons le goût avec nos charmants voisins. Et d’une façon générale, au vu de ce que coûte cette guérilla, il faudra bien trouver un modus vivendi raisonnable pour ne pas s’exposer à des arguments plus explosifs que les agaceries actuelles, qui se révèlent plus paralysantes pour les preneurs de sanctions que pour les sanctionnés.

Et puis tant qu’on y est, et que le Proche-Orient demeure un foyer inépuisable de dissensions, voilà qu’émerge de nouveau l’épouvantail de « l’Etat islamique », qui n’est pas un Etat reconnu, notez-le bien, mais couvre des territoires importants sous l’administration d’autorités religieuses qui entendent rétablir le califat (disparu en 1924) – et que les Occidentaux, au sein d’alliances improbables, aimeraient bien éradiquer au plus tôt. Pour parfaire le tableau français : le temps que notre ex-ministre de l’Economie arrive à Bruxelles pour occuper le fauteuil convoité des Affaires économiques, et voilà que le déficit du pays a fortement prospéré. Si bien que le nouveau ministre va se faire savonner par son supérieur bruxellois, pour une performance scandaleuse dont il n’est pas responsable – suivez mon regard. C’est plutôt ingrat, la politique...

La recette du jour

La valeur de l’instinct

Vous avez eu la bonne idée de différer vos vacances d’été, enguirlandées d’une météo pourrie. Et pleines d’initiatives regrettables sur le plan international. Mais votre instinct vous a protégé d’un risque majeur : vous retrouver ministre des finances avec un supplément de déficit dans chaque poche.

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