« Nous n'avons pas de (...)

« Nous n’avons pas de grandes agences techniques de renseignements. Il est impératif d’évoluer »

Les attentats de Charlie-Hebdo et du Bataclan ont malheureusement prouvé que le terrorisme est en France davantage qu’une menace : une réalité cruelle.

Particulièrement avec le développement du cyber-djihadisme, qui a entièrement bouleversé le code de protection de l’univers informatique. Il s’avère que les groupuscules utilisent de plus en plus les réseaux sociaux comme outil de recrutement et comme moyen d’organisation des attentats.

Pour Eric Ciotti, député et président du conseil départemental, il est primordial « d’aller plus loin dans la cybersécurité même si l’évolution technologique est plus rapide que les avancées législatives ». Il indique qu’ont été adoptées « depuis 2012, neuf lois qui concernent, de près ou de loin, le terrorisme ». Des textes qu’il a tous votés, se félicitant de la mise en place de cyber-patrouilleurs pour entrer dans les réseaux
terroristes et saisir des informations importantes pour la sécurité des Français.

« En France, nous n’avons pas de grandes agences techniques de renseignements. Nous disposons uniquement d’enquêtes et d’outils classiques.
Il est impératif d’évoluer »
martèle le député qui s’est notamment spécialisé dans les questions de sécurité. Il a expliqué qu’après les attentats de Charlie Hebdo, 6 000 signalements de comportements suspects ont été recensés sur la plateforme mise en place par les autorités alors que l’année précédente il n’y en avait eu que 400.

Une prise de conscience est intervenue en 2015 sur la nécessité d’une loi du renseignement qui encadrant cette activité et renforçant
son efficacité. Eric Ciotti a regretté que les dispositions de ce texte aient été contestées, au prétexte des libertés fondamentales des individus. « Les techniques de la loi du renseignement ne sont pas une menace pour la liberté. C’est le terrorisme qui est dangereux pour notre démocratie, nos valeurs et nos libertés fondamentales » a t-il appuyé.
Même si, reconnaît-il, Internet est devenu un domaine presque incontrôlable,
avec de nombreux sites faisant l’apologie du terrorisme. « La cyber-sécurité doit être une préoccupation. Face à une menace aussi maximale, on serait naïfs de ne pas élever notre vigilance et de ne pas améliorer nos outils ».

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