« Mieux vivre dans mon quartier » : Retour sur une opération environnementale et citoyenne innovante, menée dans le quartier du Petit tuas à Cannes depuis en 2013 autour du dispositif GDGD.

Ce dispositif qui repose sur une communication de proximité, combinant technologie et relationnel est destiné à créer chez les Cannois des changements de comportement contribuant au développement durable et au « mieux-vivre ensemble ». Ce projet, débuté en 2013, vient de s’achever et révèle une forte implication des habitants et un réél intérêt pour la démarche.

Il était suivi par Pascale VAILLANT, Conseillère municipale, Déléguée à l’environnement et à la protection des espaces naturels et agricoles, de la mer et du plan d’eau et Marie POURREYRON, Déléguée à la politique des quartiers, à la qualité des espaces publics, à la propreté et à la communication.

Favoriser des comportements responsables et le « mieux-vivre ensemble »

Depuis mars 2013 les habitants du quartier du petit Juas sont informés régulièrement des avancées et des résultats de cette opération (plus de 5000 courriers envoyés signés par la Mairie). Plus de 50%, soit environ 1 000 habitants du quartier, ont décidé d’être accompagnés plus régulièrement par le dispositif proposé par E3D-Environnement. Et c’est avec ce slogan « Mieux vivre dans mon quartier » que les habitants ont pu tester plusieurs actions positives en faveur de leur environnement

Cette opération répond à plusieurs objectifs :

 Susciter des changements de comportement significatifs chez les habitants pour développer une attitude éco-responsable.
 Favoriser le « mieux-vivre ensemble », en créant un sentiment d’appartenance à un quartier.
 Obtenir à grande échelle des changements de comportement pérennes des habitants pour leur faire faire des économies et leur permettre d’agir pour améliorer leur environnement ? Inciter à agir par de petits gestes éco-responsables simples, et visibles

La première étape a consisté à former 7 « ambassadeurs » de proximité, la moitié habitant ou travaillant dans le quartier, à rentrer au contact des habitants du quartier, afin de leur expliquer la démarche en détail et de leur donner envie de s’y joindre.
Sur les 1056 logements recensés au départ dans le quartier, 97% des occupants qui étaient présents lors du passage des ambassadeurs ont accepté de suivre ce programme pendant deux ans. Cela représente exactement 460 foyers. Chaque participant a pu ensuite à son rythme adopter plusieurs geste écoresponsable simples qu’il ne faisait pas avant.

Lors de ce porte à porte un questionnaire de connaissance a révélé par exemple que 53% des habitants ignoraient que les déchets jetés dans le caniveau rejoignaient la baie de Cannes. Deux ans plus tard, on s’aperçoit que les connaissances des habitants du Petit Juas se sont largement accrues. Par exemple, l’amélioration de la propreté dans le quartier depuis le début de l’opération est significative. On observe en fonction des mois, une baisse de 10 à 75% de petites incivilités par rapport au diagnostic initial (dont le font partie les petits déchets jetés dans le caniveau).

L’étape suivante consiste à accompagner régulièrement les habitants par mail ou par téléphone.

Au fil des mois, de nouvelles actions sont mises en oeuvre par les habitants. En mai 2015, les changements de comportement recensés par GD6D portent sur :

391 foyers ont adopté de nouvelles habitudes pour mieux trier les déchets .
 Plus de 200 foyers qui ont adopté de nouvelles habitudes d’achat (comme acheter des produits éco-labellisés - 187 foyers) ou acheter des éco-recharge (150 foyers)
 132 foyers qui ont adopté de nouvelles habitudes pour économiser l’eau dans la salle de bains.
 128 foyers ont trouvé des astuces pour mieux recycler leurs déchets dangereux.

Sur les foyers accompagnés, les habitants réussissent plus de 7 fois sur 10 les actions qu’ils ont décidé d’essayer pour changer un ou plusieurs de leur comportement.

Aujourd’hui en fonction des mois, on observe une baisse des petites incivilités jusqu’à 75% par rapport au diagnostic initial.

Un suivi dans le temps pour motiver et pérenniser la démarche

Via des outils numériques automatisés, GD6D a permis d’assurer un suivi régulier, dynamique et personnalisé de chaque participant, afin de valider l’acquisition des actions sur lesquelles chaque habitant avait décidé d’agir.

Depuis mai 2013, 15 000 échanges avec les habitants ont été enregistrés. Quand on sait que chaque réponse apportée représente de petites avancées positives en faveur de l’adoption de nouveaux comportements, les habitants sont à féliciter.

A PROPOS DE BD-ENVIRONNEMENT

Fondée en 2009 par Gilles Marchai, E3D-Environnement est une société aixoise, qui propose une solution innovante dans le domaine du développement durable, baptisée GD6D (prononcer « J’ai décidé »). Ce dispositif vise à déclencher, au sein des collectivités locales, des changements de comportement dans le domaine du développement durable et à les accompagner, afin de les pérenniser. II permet aux habitants de réaliser des économies, mais il favorise aussi le « mieux-vivre ensemble ». Pour les collectivités, c’est l’occasion de répondre à une obligation légale et de renforcer la proximité avec les citoyens, tout en réduisant leurs coûts de fonctionnement.

Aujourd’hui, le dispositif GD6D a déjà été mis en œuvre avec succès dans plusieurs grandes métropoles (Marseille et Lyon, par exemple) à l’échelle de quartiers résidentiels : baisse des incivilités jusqu’à 75% sur toutes les opérations, -8% de consommation d’électricité à Marseille, -8% de consommation d’eau à Cannes, -10% en moyenne sur les factures d’eau et d’électricité à Vitrolles, -7,5% de déchets produits à La Roquebrussanne...