[Salon des Maires 06] Échange avec Mylène Agnelli maire d’Isola

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations.
Entretien avec Mylène Agnelli, maire d’Isola.

Madame Agnelli est-ce que vous pouvez nous parler de l’élection de ce matinet de votre arrivée dans le conseil d’administration de l’ADM06 ?

Jérôme Viaud, qui est président des maires pour les Alpes-Maritimes, a décidé cette année de rencontrer tous les maires du département.
On a échangé et on a parlédes problématiques qui pouvaient être communes entre Isola et des communes du littoral. Parce que finalement, on a beaucoup de points communs. On a beaucoup de différences mais aussi beaucoup de points communs, notamment sur les zones touristiques, sur l’urbanisme et il m’a demandé si j’étais d’accord pour rentrer dans ce conseil d’administration.
Ce à quoi j’ai répondu favorablement et je suis très honorée d’avoir été élue par mes collègues ce matin.

Est-ce que vous pouvez nous parler d’un projet qui vous tient à cœur pour la ville d’Isola ?

Oui, il y en a beaucoup.S’il faut en choisir un, je vais parler de la station et des projets immobiliers parce que le développement immobilier d’Isola 2000 a été bloqué pendant des années suite à un contentieux avec un ancien aménageur. Et quand nous avons été élus, on a eu la chance de gagner devant le Conseil d’Etat et donc de récupérer 66 ?000 mètres carrés de droits à bâtir. On a vendu déjà une première parcelle. Il y a une deuxième parcelle qui a été mise à la vente. Et nous, notre objectif, c’était de sécuriser les ‘lits marchands’ c’est à dire de faire en sorte que ces résidences, ces hôtels qui vont se construire, ne puissent pas être vendus à la découpe - comme c’était le cas jusqu’à maintenant - au bout de neuf ans.
On a assorti chaque appel d’offres, chaque cahier des charges d’une convention Loi montagne de 30 ou 40 ans, en fonction des projets qui fait que pendant 40 ans, les exploitants sont obligés d’exploiter l’hôtel ou la résidence de tourisme. Et au bout de ces 40 ans, ils sont obligés de vendre en bloc le projet.
Donc ça assure encore une pérennité des lits marchands et c’est vraiment ce qui faisait défaut sur la station.

On parle de combien de lits supplémentaires pour la station ?

Il y a d’abord un programme de 700 lits qui a été voté en premier.
Et là, c’est un autre programme de quasiment 300 lits qui a aussi été voté. Avec un pourcentage de logements pour actifs. Parce que c’est aussi ce qui fait défaut dans les stations. C’est pas facile d’avoir des saisonniers s’ils ne peuvent pas se loger. On sait que les tarifs explosent. Nous, on a la chance à Isola de pouvoir loger déjà tout notre personnel des remontées mécaniques, des personnels des pistes...
Ce n’est pas le cas partout. Il y a des stations pour qui c’est très compliqué de trouver du personnel, justement à cause de ce défaut de logement.

Dernière question est-ce que vous pouvez nous parler d’une difficulté, d’un obstacle que vous rencontrez dans votre quotidien de maire ?

Il y en a beaucoup, là aussi, c’est comme les projets. ils sont nombreux !
On va dire que le plus gros obstacle, c’est la contradiction entre les règles qui nous sont imposées. On nous demande par exemple d’aller vers les énergies renouvelables,ce qui est légitime et ce qu’on a très envie de faire, chacun dans nos communes. Et pour autant, quand on veut développer une nouvelle microcentrale hydroélectrique ou électrique par exemple, il y a tellement de normes, tellement de contraintes qu’il faut passer, c’est compliqué pour des petites communes d’y arriver.
Moi, j’ai la chance d’avoir des services qui sont compétents, mais les communes qui ont de petits services et c’est très compliqué pour elles de pallier la loi sur l’eau, la DDTM... et à chaque fois, de relever toutes les contraintes.
L’ ’Urbanisme, c’est pareil : quand on superpose le plan local d’urbanisme, les plans de prévention, les PPR inondations, avalanches, mouvements de terrain...On se dit qu’est ce qu’on va pouvoir finir encore par développer ? Ça, c’est compliqué.

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